Histoire de la forêt en France

LA FORÊT PÉRIGOURDINE

Nous vous proposons de suivre dans les grandes lignes l’histoire des forêts françaises durant les 3 derniers millénaires, depuis la préhistoire jusqu’à nos jours :

Dès le néolithique l’Homme a commencé à défricher la forêt, c’est à dire avant même qu’elle ait eu le temps d’évoluer vers son état potentiel maximal.

  • Dès le néolithique l’Homme a commencé à défricher la forêt, c’est à dire avant même qu’elle ait eu le temps d’évoluer vers son état potentiel maximal.

  • La période celte est déjà marquée par des grandes campagnes de défrichements.

  • Durant la période gallo-romaine, un cadastre est créé. Le territoire aux trois quarts boisé est petit à petit morcelé par les longues voies romaines.

  • En l’an 800, la forêt ne couvre plus que les 3/5èmes du pays soit 25 à 30 millions d’hectares. De nombreux monastères sont fondés défrichant et mettant en culture les terres.

  • Autour de l’an mil, on assiste à une forte explosion démographique en France. Le défrichement important des massifs forestiers au profit de terres cultivables se poursuit : on estime qu’entre le XIe et le XIIIe siècle, 30 à 40.000 ha sont défrichés par an.

  • En 1346, Philippe VI de Valois crée le premier code forestier.

  • En 1380, on estime à 14 millions d’hectares le couvert forestier en France, soit 25% du territoire.

  • Au XVIIème siècle, Louis XIV développe sa flotte de commerce et de guerre. La construction des bateaux fait disparaître les chênes centenaires. La fabrication des canons dans les hauts fourneaux nécessite énormément de charbon de bois fourni par les taillis autour des forges, mais aussi les premières industries : mines, forges, verreries, salines.

  • En 1669, la réforme de Colbert intervient : les massifs surexploités sont protégés, un quart des forêts est mis en réserve totale, le traitement en futaie est généralisé, les âges d’exploitabilité sont repoussés. De plus, l’ordonnance de Colbert est appliquée non seulement aux forêts royales, mais également à celles de l’église, des seigneurs et des communes.

  • A la Révolution Française, on peut constater que les industries, le chauffage, la marine, la construction, l’expansion agricole, le pâturage en forêt ont mis à mal le couvert forestier. On exploite les arbres à 100 ans puis à moins de 50 ans.

  • En 1820, on estime de 6 à 7 millions d’hectares le couvert forestier soit environ 12% du territoire. C’est le minimum forestier en France.

  • En 1827, un nouveau code forestier est promulgué qui impose de nombreuses restrictions et aménagements dans les forêts, et contrôle sévèrement leurs applications. Les défrichements doivent faire l’objet d’une autorisation, le pâturage est interdit en forêt. L’industrie se convertit au charbon de terre, la houille.

  • Sous le Second Empire, la région des Landes de Gascogne est plantée en pins maritimes (sa surface boisée atteint aujourd’hui plus d’1 million d’hectares).

  • La tempête de 1999 touche 1 million d’hectares, l’équivalent de 10 ans de production forestière est au sol. Une politique d’exploitation industrielle des bois est alors mise en place. Rien que sur le Sud-Ouest on passe de 45 abatteuses avant la tempête à plus de 500 aujourd’hui. Les pratiques industrielles de production de bois sont critiquées par rapport à leur résistance et à leur résilience face aux accidents climatiques et parasitaires.

  • En 2009, une autre tempête touche le massif landais qui se remet à peine de la dernière. Rien y fait, la monoculture industrielle est toujours considérée comme la solution miracle.

  • En 1850, le couvert forestier est estimé à 9 millions d’hectares.

  • En 1914, 10 millions d’hectares.

  • En 1947, est créé le Fond forestier national pour financer les plantations de résineux mais aussi de peupliers pour la pâte à papier qui a fait cruellement défaut durant la guerre.

  • L’ONF est créé en 1966.

  • A la fin du XXème siècle, l’extension de la surface boisée est essentiellement due à la déprise agricole (environ 80 000 ha par an).

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